mardi 13 mars 2012

The Sopranos saison 2


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Premier vrai article post-apocalypse: une petite critique de la seconde saison de la série Les Soprano (2000). La première saison a immédiatement installée la série dans la catégorie "culte". Portée par une galerie de personnages fabuleuse et une écriture qui fait mouche, elle a simplement redéfinie le genre "mafioso". Cette deuxième saison porte donc le lourd fardeau de devoir lui faire suite.
On retrouve donc Tony et sa bande, maintenant officiellement en charge de la "Famille" après l'arrestation de son oncle et rival Junior à la fin de la saison précédente. Malheureusement, il semble que les scénaristes aient eu beaucoup de mal à continuer à partir de là. La disparition du duo d'antagonistes formé par Livia, la mère de Tony et Junior, au moins en temps que menace, n'est que pauvrement compensé. Certes, l'arrivée d'une nouvelle paire de trouble-fêtes formée par Janice, la soeur de Tony, et Richie Aprile, un gangster old-school juste libéré après 10 ans de cabane semble devoir les remplacer. Mais le tout peine à se mettre en place et manque de puissance dramatique: ces deux-là reforment un paire avec une dynamique trop similaire à celle de Livia et Junior. Non seulement ça sent le réchauffé, mais elle manque singulièrement de finesse, Janice étant un pauvre substitut pour sa mère Livia et sa malice sans borne (et Richie est simplement trop con).

Dépourvu d'un arc central fort, la série donne une impression de flottement. On suit les péripéties de Tony, les turpitudes de sa femme, ses problèmes avec ses enfants (comment imposer une moralité quand on est soit même une ordure?). Plusieurs épisodes se concentrent sur des personnages secondaires: un arc est consacré à Christopher, le neveu de Tony, qui cherche sa voie. Un autre tourne autour de Pussy, devenu un informateur de FBI. Mais on continue de se demander "quand ça va commencer" jusqu'au dernier épisode, tout les problèmes semblant se résoudre d'eux-mêmes.
Un thème central récurrent est l'influence désastreuse de Tony sur tout son entourage. Alors qu'il a atteint le sommet professionnellement, ses activités et son comportement (on pourrait même dire sa nature) détruisent tout ceux autour de lui, avec comme meilleure illustration la déchéance du Dr. Melphi, la thérapeute de Tony.

Au final, si on retrouve la même finesse dans les personnages et leurs interactions, cette saison manque d'une direction forte qui lierait le tout. Heureusement, la final fait plus ou moins table rase et ramène Tony là où il excelle: dans la merde à cause de maman.

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