mardi 31 juillet 2012

Yakuza 4


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La série des Yakuza, commencée en 2005, est rapidement devenue un pillier de Sega. Ce Yakuza est donc le quatrième épisode de la saga principale. Si on y retrouve Kiryu, il n'est qu'un des protagonistes jouables. L'aventure conduit le joueur à incarner tour à tour quatre héros, chacun ayant un style de combat, des activités annexes et une histoire propres. Ces quatre personnages se retrouvent vers la fin du jeu et traversent l'épilogue ensemble. A la base, Yakuza est un jeu d'action-aventure, centré sur le combat à mains-nues. Le déroulement est linéaire, avançant à coup de cut-scenes, certaines jouées, d'autres étant simplement des échanges textuels. Le scénario est assez obscur initialement, les motivations et loyautés des différents intervenant ne se dévoilant que peu à peu, pour finir dans un chaos digne de "The Departed". Souvent comparé à GTA, Yakuza est en fait beaucoup plus proche de Shenmue: pas vraiment d'armes à feu, pas de voitures et surtout pas question de mettre la zone dans les rue(elle)s de Kamurocho, le quartier chaud dans lequel se déroule la majorité de l'histoire. A la place des petits groupes de loubards ou de yakuzas viennent chercher des crosses au joueur, à peu près à chaque coin de rue. Après une séance d'essuyage de pieds dans la face, ils s'excusent platement avant d'offrir une maigre aumône pour se faire pardonner. Régulièrement, une séquence de baston un peu plus longue s'enclenche, conduisant le scénario vers une nouvelle étape. Et c'est ainsi jusqu'à la fin du jeu, avec un changement de personnage après chaque chapitre. Ah, on gagne de l'expérience qui permet de débloquer de nouvelles techniques de combat.
Evidemment, présenté ainsi, Yakuza 4 parait plus léger. Mais il a une arme secrète: l'opération "Fête du slip". Car en fait, Yakuza, c'est avant tout la fête du slip, la partie aventure ne servant que d'enrobage. En vrac, on peut: faire du golf, pêcher à la ligne, jouer au casino, jouer au billard, aller au karaoke, faire du base-ball, draguer des hôtesses, entraîner des hôtesses, boxer, coacher des boxeurs, mater des stripteaseuses, jouer au ping-pong, jouer au maj-hong, jouer au pachinko, jouer en arcade et j'en oublie... Pour être clair, l'appréciation que l'on peut avoir pour Yakuza 4 est proportionnelle à l'attrait ressenti pour toutes ces activités annexes. Pour le reste, le jeu est techniquement moyen. Si les modèles des principaux personnages sont plutôt réussis, ceux des passants et figurants font pitié. Le jeu souffre aussi d'un aliasing prononcé. Les scènes jouées sont bonnes, mais elles sont souvent entrecoupées de séquences textuelles et le contraste est désarçonnant.
Pour conclure, Yakuza 4 est un produit intriguant. Complètement dépassé sur pas mal de points, complètement à l'ouest sur d'autres, il requiert une bonne dose de tolérance du joueur. Mais si on arrive à passer outre, on s'embarque pour une vraie expérience, pas vraiment difficile, mais bizarre et exotique à souhait.

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